Les pièges du langage de l'Internet


Chers lecteurs,

vous savez comme j’aime les joyeusetés du langage des ordinateurs. Je vous en ai déjà fait part ici ou là. Mon expression favorite étant « je fais un mail à untel (va savoir pourquoi, les gens n’écrivent plus les mails, ils les fabriquent) et je te mets en copie ». Ceci hurlé à travers l’open space. J’aime beaucoup le travail deux point zéro. 

Bref, l’autre jour, cet énergumène venu de l’Enfer (l’Internet, donc) a voulu me piéger. Me prenant par les sentiments, PriceMinister m’a proposé d’acheter Benjamin Biolay. La preuve en image :


Je ne vous raconte pas l’euphorie. Passée cette première réaction, j’ai réfléchi deux secondes avant de cliquer. Il faut toujours réfléchir avant de cliquer. Je vous l’accorde c’est fatigant, mais généralement ça vaut le coup. Ça évite, par exemple, de se retrouver avec deux places pour un spectacle à Paris un jour où on sera en train d’engloutir crêpes au caramel, Kouign-amann et Chouchen à Quimper. Je vous raconterai ça, prochainement. 

Une fois n’est pas coutume, donc, je réfléchis avant de cliquer. C’est « pas cher ou d’occasion » qui m’a mis la puce à l’oreille. Est-ce que si j’achète un Benjamin Biolay « pas cher », je me retrouve avec Florent Pagny ? Ou si j’en prends un d’occasion, on me refile Bénabar (pardon Bruno, mais parfois dans la vie il faut savoir choisir son camp. J’aime bien les drames engagés sur la police de Saint-Tropez et les maisons avec quatre murs et un toit, mais je préfère les étés sur la côte, les confettis et les Merco Benz) ?

Autant vous dire que j’étais bien ennuyée. Néanmoins, vous vous doutez de la suite, la curiosité étant un vilain un défaut, j’ai cliqué tout de même. Et là, quelle ne fut pas ma déception. Point de chanteur douteux au rabais (ni de chanteur hors de prix d’ailleurs), seulement l’exhortation à acquérir à un prix fort compétitif un double disque compact. Peut-être est-ce dû à la photo peu flatteuse, mais l’objet m’a paru plus plat et moins chevelu que l’original.

J’ai comme l’impression que ce qui semblait une belle promesse s’est avérée être une grosse arnaque. Je me félicite d’avoir été plus que perspicace dans cette affaire, mais je voulais la partager avec vous, chers lecteurs, pour vous prévenir que les escroqueries pullulent sur l’Internet et que personne n’est à l’abri. 

Sur ces paroles pleines de bon sens, je vous laisse. La prochaine fois, nous évoquerons un sujet plus sérieux : l’art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation. Nan, je déconne. Allez lire Perec, aujourd’hui c’est la Journée Mondiale du livre et des droits d’auteur, ça ne rigole pas à l’UNESCO.


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