Un article dans lequel j'utilise le prétexte de la réunion de rentrée pour te raconter mon week-end

Lundi, c'était réunion de rentrée. Autant vous dire que je m'étais préparée comme jamais, le week-end précédent. 

Je me suis rendue au Musée des Lettres et Manuscrits. Avec l'amie que j'ai entraînée dans cette galère, on a commencé fort en tentant un plan de dissertation sur la première phrase du premier panneau de la première salle : "L'écriture de l'histoire est-elle liée à l'histoire de l'écriture ?" Ou quelque chose dans ce goût-là. Étant donné qu'on y a pas passé les quatre heures réglementaires, j'ai un peu oublié les choses très intéressantes qu'à nous deux, on avait réussi à pondre. Ensuite, j'ai déclaré une fois de plus mon amour pour Marcel (Proust) et j'ai tenté de vendre cette absolument formidable biographie de Gustave (Flaubert, une manière spéciale de vivre de Pierre-Marc de Biasi, Grasset, 2009) en parlant bien fort pour que tous les visiteurs puissent en profiter. Tout cela nous ayant mis le cerveau en surchauffe totale, nous nous sommes disputées pour savoir qui de Rousseau ou de Voltaire était le plus chouette. Je défends ardemment ce dernier parce qu'il était méchant, paraît-il. Et que je ne lui en veut plus d'avoir écrit Candide ou l'optimiste sur lequel je me suis plantée au bac de français. Aujourd'hui, j'ai ravalé ma colère et je cultive bien docilement mon jardin. 

Après ça, nous avons pris le métropolitain vers le Marché du livre ancien et d'occasion (square Georges Brassens, si ça vous intéresse). Cet endroit est un drôle de piège, une sorte de faille spatiale - je dois arrêter de regarder Fringe, de tout urgence - où les règles mathématiques sont totalement faussées. De deux euros en euros, on arrive bien trop vite à cent cinquante. Nous nous sommes donc rapidement enfuies de de lieu de l'Enfer avant de s'endetter pour sept générations. 

Ensuite, j'ai mangé péruvien. Rien à voir avec ma réunion de rentrée, je vous l'accorde volontiers. Néanmoins, vous conviendrez qu'il faut bien se nourrir parfois. Même Flaubert mangeait de temps à autre. (si si j't'assure)

Le dimanche, j'ai dormi longtemps car je me suis couchée de bonne heure. (big up Marcel)

La prochaine fois, je vous parlerai du mail que nous envoie l'une de nos futures profs, exprimant sa hâte de nous rencontrer (c'est normal, on est un peu l'élite de la nation, en fait) et nous enjoignant de "liker la page facebook du master". On dirait que je vais devoir faire des progrès en réseau social si je veux avoir mon année.