Le ver est dans la pomme, Big Brother is
watching us, l’ennemi est dans la place.
Le Figaro est disponible gratuitement à l’université
Paris Ouest Nanterre La défense.
Mon inconscient soixante-huitard mâtinée
communiste n’en croit pas ses yeux. Je m’insurge. Vraiment. Vous ne me voyez
pas mais j’agite rageusement les bras tel Nicolas Sarkozy en goguette à
Gandrange. Ou ailleurs, mais ça étoufferais dans l’œuf la jolie mélodie de
l’allitération.
Camarades, le monde part en couilles. Oui,
la situation nécessite un minimum de vulgarité, il faut savoir se faire
entendre. Nanterre, bastion révolutionnaire s’il en est. Que s’est-il
passé ? Comment un tel journal a pu s’introduire dans ma fac ? Un
endroit où s’organise une A.G. toutes les trois heures (vacances comprises, on
fait pas la grève pour sécher les cours, nous), un endroit où on apprend à
compter lors des votes à mains levées (il n’y a pas de filières scientifiques
sur le campus), un endroit qui organisait des manifestions anti Sarkozy avant
même qu’il soit élu.
(Un endroit où trône désormais fièrement
un camion qui fait des crêpes, des gaufres et des barbapapa. L’odeur qui
s’échappe de ce véhicule de l’enfer est inhumaine)
Je n’ai encore jamais vu un étudiant
sortant en sifflant gaiment, le Figaro sous le bras. Mais enfin, cette
réforme concernant l’autonomie des universités semblent avoir fait de sacrés
ravages.
Trêve de plaisanterie jaune, les quelques
recherches réalisées pour écrire cet article de fond étonnement bien construit,
m’ont conduit jusqu’à la liste de mes illustres prédécesseurs dans ce haut lieu
du savoir qu’est Nanterre. Je passe les plus célèbres, Daniel Cohn-Bendit et
consort. Le consort en question étant Olivier Besancenot. Lequel déçu par la
révolution qui n’a jamais eu lieu s’est tourné vers JoeyStarr et la chanson
engagée. (Je ne t’en veux pas, Olivier. Enfin, si, un peu quand même). Je précise au cas où il y aurait des novices de la politique
dans l’auditoire.
Arrêtons-nous un instant sur une
sympathique bande de joyeux drilles (en faisant fi de la chronologie,
wikipédia n’est pas très précis sur le sujet) : Nicolas Sarkozy et Vincent
Bolloré, Brice Hortefeux et Bruno Gollnisch, Dominique Strauss-Kahn et Frédéric
Mitterrand (je voulais faire un bon mot élégant mais il ne me vient que des
allusions graveleuses, c’est contagieux). Et Jean-Louis Borloo, plus isolé que
jamais.
Dans la catégorie musique et littérature (je
vous laisse faire les associations pertinentes) : David Guetta (je suis
rassurée, si je n’ai pas mon master je pourrais toujours me reconvertir dans la
night), Jeanne Mas (que je félicite pour sa lecture de Stendhal. Le rouge, le
noir, tout ça. Ca devait faire fureur à Nanterre en 68) et Éric Naulleau (Doux
Jésus ! J’apprends ici qu’il a un DEA de Lettres. David prends-moi en
stage, je ne veux pas finir chez Ruquier en tandem avec un Zemmour nouvelle
génération).
Je suis bien embêtée parce que je fanfaronne mais j’ai pas de chute.
Je suis l'anonyme (et je le reste) du post précédent. Pas d'inquiétude j'étais à Paris X en 78, 79, 80, ça compense...
RépondreSupprimerHeureusement qu'il reste les anonymes pour sauver cette université !
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