Jour cinq. Mercredi.
Mercredi, encore une (victoire de canard. Ma raison commence à me quitter. Cf la suite de l'épisode) journée à taux de productivité élevée. À neuf heures trente (je me suis levée à sept heures treize, c'est pour ça), j'avais terminé la tête et les pieds de mon exposé. Dix pages pour un texte de trois lignes et demi. J'aime la recherche.
Souhaitant rentabiliser au maximum ma journée, je file à la bibliothèque où je retrouve ma copine formidable (de l'épisode de samedi, suivez un peu) en train de compulser un énorme dictionnaire anglais sur lequel il est écrit "shorter". Moi non plus, j'ai pas compris. Je la déconcentre pendant une petite demi-heure, prend un livre et m'en vais en pestant contre ce temps de merde, putain de bordel à pattes sifflotant. Arrivée chez moi, je joue les voisines modèle et discute de la pluie (surtout) et du beau temps (trop rare) avec le monsieur du cinquième étage. Je vous passe l'épisode du déjeuner (j'ai mangé du jambon et des carottes).
Étant plutôt satisfaite de mon début de journée, je décide de m'accorder une petite sieste. J'avais une trouille bleue de me réveiller à dix-sept heures, mais bon, j'ai voulu tenter le coup quand même. Malheureusement, je n'ai pas réussi à dormir. La faute à mon cerveau qui préférait se concentrer sur le futur plan de mon essai au lieu de l'action (ou plutôt la non-action) sommeil. La faute à mon voisin (un autre), aussi, un peu, qui a pensé que le mercredi après-midi était un bon moment pour s'amuser avec sa perceuse. Je serais très curieuse de passer chez lui parce que selon mes estimations, le temps de perçage multiplié par l'epaisseur du mur, il doit avoir un appartement en gruyère (mais je ne suis pas très douée en calcul).
Forcée de me remettre à travailler (je soupçonne mon professeur de poésie contemporaine d'être de mèche (attention jeu de mots un peu subtil) avec mon voisin et sa perceuse), j'ouvre mon cahier et taille mes crayons. Ce n'est pas un effet narratif, j'ai vraiment exécuté ces deux gestes. Je place devant moi les deux livres dont j'ai besoin pour mon essai : celui que j'ai emprunté ce matin et celui que je suis allée chercher hier soir en coup de vent dans une autre bibliothèque (mais je ne l'ai pas raconté parce que, souvenez-vous, hier, j'avais la flemme). Quelle ne fut pas ma surprise de constater que je regardais fixement et sans oser comprendre dans un premier temps, un exemplaire de Éloge pour une cuisine de province suivi de La Vie promise de Guy Goffette et un exemplaire de Éloge pour une cuisine de province suivi de La Vie promise de Guy Goffette. Pour résumer, en deux jours je suis allée dans deux bibliothèques différentes pour emprunter deux fois le même livre ... Si cet épisode ne prouve pas que travailler nuit gravement à la santé, je veux bien manger la rolex de Nicolas Sarkozy.
(ici Cognacq-Jay, à vous les studios)

Et donc as tu pu travailler sans le livre que tu pensais avoir emprunté ? (la série ça n'arrive qu'à moi gagne une nouvelle histoire non ?)
RépondreSupprimerAu passage j'ai emprunté Old boy, le film conseillé par C. si vendredi soir après une journée de labeur tu veux le regarder avec moi...
J'oubliais, Moi aussi j'ai mangé des carottes et du jambon ce midi là !
RépondreSupprimerOui je sais mon commentaire est d'un intérêt majeur...
Trop cool, on est connectées du déjeuner !
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